Ces crucifixions se sont imposées à propos d’évènements circonstanciés : Shoah, Guerre de Bosnie, guerre d’Irak, assassinat d’Izaak Rabin... ou de récits douloureux revécus.
Si bien que les publics au pied du crucifié peuvent être : des enfants mutilés de l’hôpital de Bagdad, des enfants autistes, une foule de badauds tirés de caricatures prises sur un marché provençal ou même un hommage à des artistes tels Picasso, Bacon ou Becket.
La chauve-souris, autrefois clouée sur les portes des granges de nos fermes, mammifère qui, aveugle, se dirige dans la nuit par écholocation, est un motif que j’ai souvent représenté en lieu du crucifié.
Dans "il est descendu aux enfers", s’est imposé à moi l’association de deux figures : l’une est celle du suicide d’un adolescent avec un revolver : il s’est raté et est resté estropié. L’autre un portrait féminin éprouvé par la souffrance et la maladie, une mater dolorosa.
Elles encadrent le fils de l’homme crucifié : renversé il plonge des eaux d’en haut vers les eaux d’en bas, et assume ces eaux infernales. C’est là que nous le découvrons.